• Carnets de voyages 2017

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    Weekend prolongé à Durfort (Tarn) du 6 au 9 juillet

     

    Un grand parking nous attend à Durfort ce jeudi pour le rendez-vous de six équipages sous un soleil radieux. Installation puis pour ne pas perdre les bonnes habitudes,  traditionnel "briefing-apéro" et diner en commun. Après une nuit tranquille, visite de Sorèze et de sa célèbre abbaye-école royale militaire qui abrite maintenant un musée résolument moderne ;  on se promène dans l'univers coloré et foisonnant de dessins et tapisseries contemporaines de Dom Robert, magnifiant la nature environnante. Retour aux camping-cars qu'il faudra déplacer à plusieurs reprises pour trouver un peu de fraîcheur. Pour changer, le Comptoir des Salaisonniers nous accueille sur son parking pour le rituel "briefing-apéro". La dégustation de ses produits nous incitera à ne pas revenir les mains vides au parking. Le marché de Revel, l'un des plus beaux marchés de France, nous attend, puis retour à Durfort pour déjeuner dans un bar-resto sympa tout proche, suivi pour certains de la visite du musée du cuivre, célébrité du village. Déjà dimanche, le temps a changé, nous prenons la direction de Lautrec, jolie cité médiévale, sa visite sera abrégée en raison de la pluie ! Après déjeuner, chacun regagne ses pénates en pensant à son prochain voyage.

     

    Weekend prolongé à Durfort (Tarn) du 6 au 9 juillet

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  • Fête de l'Estive à Allanches (Cantal) du 24 au 29 mai

    Comme il se doit, les cinq équipages sur place se réunissent le mercredi soir pour prendre ensemble le traditionnel apéro, ils seront cinq à profiter de cette sortie qui leur fera faire le lendemain une randonnée à la cascade des Veyrines, site remarquable. Le vendredi est destiné à la visite du four de Roche à quelques kilomètres, un petit "bémol" car il fallait réserver pour profiter du repas cuit au four, dommage … Samedi, c'est le grand jour puisque c'est aujourd'hui la "fête de l'estive" à Allanches. Elle attire vers  ce village quelque 40 000 amateurs venus des quatre coins de la France et de l'étranger. C'est une occasion unique de vivre la transhumance des "Salers" sur ce site classé au Patrimoine mondial, et de  randonner sur les pas des troupeaux. Visite le dimanche à Riom ès montagne de la fabrique de la gentiane Avèze, puis direction le lac de Lastioulles où nous avons passé le reste de la journée et la nuit. Départ le lundi vers le barrage de Bort les Orgues qui est l'un des plus grands barrages de France. Inauguré en 1952, il a une capacité totale de 447 millions de m3. Pour certains, c'est la fin du périple qui s'achève avec un brin de nostalgie

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  • Périple Polonais 

    Voyage en Pologne  (23 Août au 1er Octobre 2017)

    Mercredi 23 août : départ du domicile sous une chaleur torride pour un rendez-vous avec nos coéquipiers sur l’aire d’autoroute du Caylar à 18 h 30. Après les retrouvailles, décision est prise de poursuivre jusqu’à Séverac-le-Château où un semblant de fraicheur nous attend, nuit sur place.

    Jeudi 24 août : lever du camp à 8 h 30 pour Chalon-sur-Saône où nous rejoint  un quatrième équipage. Il est encore tôt, alors continuation vers Dôle pour la nuit.

    Vendredi 25 août : direction l’aire de Nuremberg, une fois la frontière allemande passée, les autoroutes prises sont gratuites, bondées, parsemées de nombreux bouchons. Arrivée  à destination à 20 h30 sur une aire également bondée, mais après de multiples manœuvres, tout est en ordre. Surprise : un feu d’artifice avant le coucher avant de passer une nuit calme.

    Samedi 26 août : lever à 6 h pour démarrer à 8 h vers la Pologne qui est à 625 km. Le samedi, il n’y a pas de camion, la circulation est donc fluide. Entrée en Pologne à 17 h 30, un Kantor attend  nos euros pour les convertir en zlotys. Continuation jusqu’à Nowy Tomysl  et vers 20 h arrêt de nos véhicules près du stade pour la nuit. Il serait anormal de ne pas fêter notre arrivée en Pologne par notre habituel bon apéro et son traditionnel briefing, mais surprise : des nuages de moustiques vont abréger cet instant. Quelques riverains passent à nos côtés, c'est l’occasion de leur "demander" si nous ne gênons pas, vu leur sourire nous traduisons par "no problem".

    Dimanche 27 août : matinée cool, vers 10 h 45 petit tour au centre de cette ville réputée pour sa vannerie. Ce dimanche matin les églises sont bondées, les fidèles prient à l’extérieur. Après quelques emplettes, il est temps de rejoindre Poznan et le camping Malta, on déjeune puis vers 15 h on prend le tram pour le centre, visite du rynek (place centrale) et ses alentours, les principales églises, et séance de shopping pour les dames. Retour au camping vers 19 h, traditionnel "briefing-apéro", et à 21 h chacun rentre chez soi pour le reste de la soirée.

    Lundi 28 août : nouveau tour  en centre-ville pour terminer nos visites, l’hôtel de ville, la vieille place du marché (Stary rynek), l’église Stanislas,  le quartier Ostrow Tumski,  la cathédrale, le château médiéval, le mémorial du 28 juin 1956, les parcs et jardins, etc. Il est  19 h lors de notre arrivée au camping.

    Mardi 29 août : matinée tranquille, nettoyage, services. Démarrage à 10 h et à la sortie de la ville arrêt au musée apicole. Nous poursuivons la matinée vers le lac Lednica et commençons la visite du musée ethnographique, reconstitution d’un véritable village sur 20 ha. Repas sur le parking et suite de la visite avec le musée des premiers Piast, l’ile et la découverte du site archéologique. Fin de la visite à 18 h, direction Znin où la tempête du début août a laissé une végétation broyée et de nombreuses toitures dévastées. Pour la nuit un parking calme nous tend les bras, il devait être ombragé avant les intempéries.

    Mercredi 30 août : il est 6 h  … cet éveil matinal est dû aux employés communaux qui tondent la luxuriante pelouse jusqu’au-dessous des camping-cars, les éclaboussures montent à mi-hauteur des camions. Petit tour en ville pour quelques achats. Ce n’est qu’à 10 h que le départ est donné pour Bydgoszcz, petite ville de charme, la Venise polonaise sur la rivière Brda, nous découvrons la place du vieux marché, l’ile du moulin, la cathédrale Saint-Martin et St Nicolas d’architecture gothique, le funambule qui traverse le fleuve, la fabrique de savon. Nous reprenons nos camping-cars pour rejoindre Torun vers 17 h 30, stationnement sur un parking gardé. Petit tour au centre-ville tout proche et séance de shopping, puis nuit sur place.

    Voyage en Pologne  (23 Août au 1er Octobre 2017)

    Jeudi 31 août : visite de la partie historique de Torun où naquit  Copernic, le rynek Storomiejski, l’hôtel de ville, la poste, l’église du St Esprit, la maison d’Artus,  balade en bateau sur la Vistule, retour en ville par les remparts et la tour penchée. Quelques kilomètres dans les jambes, à  midi nous retrouvons nos véhicules avec bonheur, prenons le temps de déguster notre repas. Vers 14 h direction Lubichowo, petit village calme où nous passerons la nuit.

    Vendredi 1er septembre : départ à 9 h pour le parc à thèmes de Szymbark. Découverte de la table "Lech Walesa" de 36,86 m de long, tirée d’un seul tronc, la plus longue planche taillée dans l’arbre est de 46 m. Incursion dans la maison à l’envers, déséquilibre garanti, impressionnant. Exposition d’un train de déportation, reconstitution d’un dortoir de prisonniers, puis le mur du souvenir des martyrs polonais et turcs. Repas sur place au resto du parc, jarret de porc rôti pour les uns et chou farci pour les autres. À 14 h en route pour Slupk et arrivée vers 16 h 30. Passage à L’OT, visite des monuments de la ville. Puis poursuite vers Uska, charmante station balnéaire de la Baltique.  Un parking à 200 m du port, proche du centre-ville, nous accueille pour l'incontournable briefing-apéro, suivi du repas sur place. Petite balade nocturne sur la jetée. Il commence à pleuviner, alors retour dans les abris.

    Samedi 2 septembre : il est 9 h 30, démarrage pour Leba et arrivée au camping Morski en fin de matinée. Occupations diverses et déjeuner sur place. Vers 15 h balade dans la station, il fait beau, des familles polonaises se promènent, petit bain de pieds en mer Baltique pour les plus courageux. Le ciel se couvre, le vent se lève, retour aux camping-cars sous la pluie pour une soirée et une nuit tranquille.

    Dimanche 3 septembre : lever tardif pour partir à 11 h vers les dunes de Rabka  dans un parc protégé. Nous prenons un minibus électrique pour 14 km aller-retour, puis faisons une balade dans ce petit Sahara polonais jusqu’à la plage. Après la visite, repas aux camping-cars en bord de mer, le temps est menaçant et seuls quelques véliplanchistes s’éclatent dans les vagues. Après, direction Wladyslawowo que nous atteignons à 16 h. Le stationnement se fait  à proximité d’une église. Nous voilà repartis parapluie en main pour parcourir cette station très commerçante, profusion de bars, de restaurants en tous genres. De retour aux camping-cars pour la soirée, nous trouvons notre parking bondé, et pour cause puisque c’est l’heure de l’office …, vers 19 h le calme revient pour la nuit.

    Voyage en Pologne  (23 Août au 1er Octobre 2017)

    Lundi 4 septembre : promenade matinale dans la ville et départ pour la presqu’ile de Hel. En bordure de plage et en forêt côté nord, découverte des blockhaus de la Deuxième Guerre mondiale, nous en visitons un. Côté sud, des écoles de planche à voile et de nombreux campings. Arrivés à l’extrême pointe de la presqu’ile que nous visitons sous la pluie, retour vers Gdynia que nous atteignons en fin d’après-midi, petit repérage, la plage, les bateaux musées à proximité, stationnement sur le parking gratuit de nuit proche du musée de la marine. Nuit entrecoupée par le chahut de la jeunesse locale.

    Mardi 5 septembre : lever dès 9 h (heure payante) pour nourrir les parcmètres. À Gdynia, visite du destroyer Blyskawica (l'éclair) de 1936 un des plus rapides de l’époque (39 nœuds) qui protégeait le corridor de Dantzig. Puis ce sera le tour du Dar Pomarza (don de Poméranie), un trois-mâts construit en 1909 qui faisait office de navire-école et a parcouru à ce titre 800 000 km. Visite de cette ville attrayante et dynamique qui attire les Gdanskois pour ces boutiques, cafés et restaurants. En fin de matinée direction Gdansk, vers 13 h repas sur un parking gardé. Après avoir passé l’après-midi en ville, ce n’est que vers 18 h que nous arriverons non sans mal au camping Stogi. Ce n'est qu’après l’installation que va se dérouler notre sport favori, le "briefing-apéro", après avoir décidé pour demain une matinée cool.

    Mercredi 6 septembre : retour sur le parking de la veille pour continuer la visite de Gdansk. L’avant-porte, la porte haute, le musée de l’ambre, la porte dorée,  les halles St Georges, la cour d’Artus, l’hôtel de ville, le long quai et la grue médiévale. Après le repas, programmation de Malborg sur nos GPS pour y arriver vers 17 h 30 sous la pluie, courte promenade en ville, puis stationnement sur le parking du château pour la nuit.

    Jeudi 7 septembre : à 9 h 30 visite du château, résidence des grands maitres des chevaliers teutoniques. Plus grande bâtisse  médiévale  d’Europe inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO couvrant 21 ha, sur la rive gauche du fleuve Nogat. Repas pris sur place à 13 h puis départ pour Buczyniec. Après un parcours à travers petites routes et chemins, stationnement à côté de l’écluse "Katy" sur le canal d’Ostrada à Elblag. Chef-d’œuvre de l’art hydraulique unique au monde, réservé de nos jours au tourisme, nous assistons à la montée d’un bateau sur le plan incliné, hissé par un puissant mécanisme hydraulique. Nuit sur place.

    Vendredi 8 septembre : après une nuit pluvieuse, nous démarrons à 9 h pour le parc ethnographique de Olsztynek, le plus vieux et plus grand musée à ciel ouvert de Pologne, établi à l’origine à Krolewiec (actuelle Kaliningrad en Russie) : riche présentation de demeures anciennes, d’outils domestiques et agraires provenant de Warmie, Mazurie, Podlachie, Lituanie (rive est de la basse Vistule) Après avoir déjeuné, direction le camping d'Olsztyn où nous arrivons en fin d’après-midi.

    Samedi 9 septembre : dès 9 h on décolle vers Swieta Lipka pour visiter le monastère "St Tilleul", perle baroque du nord de la Pologne. Beaucoup de monde pour venir écouter les concerts d’orgues successifs. En fin de matinée, arrivée au repaire du loup à côté de Gierloz, site que nous visitons en compagnie d’un guide. Ce centre de commandement de l’offensive allemande à l’est a été construit de 1940 à 1942. Dix-huit hectares, 80 bâtiments dont 50 bunkers, certains murs atteignent 8 m d’épaisseur, c'est aujourd’hui un vaste champ de ruines, lieu de l’attentat contre Hitler le 20 juillet 1944. Suite à cette visite lourde dans l’histoire, nous prenons la route de Gizycko. Dès notre arrivée, un parking calme proche du port, de la ville, du canal et du pont, nous accueille. Spectacle du va-et-vient des embarcations sur le canal Luczanski entre les lacs Kisajno et Niegocin, rythmé par le pont tournant construit en 1860, autrefois en bois, aujourd’hui en acier et toujours manuel. Pour finir la journée, visite de la ville et du port.

    Voyage en Pologne  (23 Août au 1er Octobre 2017)

    Dimanche 10 septembre : comme tous les dimanches, les cloches appellent les fidèles pour l’office. Démarrage vers Wegorzewo, mais déçus par la ville nous filons à Goldap et en profitons pour faire des courses au marché. Nous continuons en longeant la frontière russe et lituanienne jusqu’à Szypliszki pour le repas, puis persévérons vers Suwalki pour une promenade dans le parc de Wigry. Vers 17 h, près d’Augustow, c'est enfin un parking en lisière de bois bordant le lac de Biale, qui s'offre à nos yeux : un décor finlandais, superbe. La nuit est calme.

    Lundi 11 septembre : direction le camping Borki à Augustow, installation et journée libre. Ménage, lessive, nettoyage, services, bricolage et promenade ... la journée est bien remplie.

    Mardi 12 septembre : dès 9 h départ pour Gondiazd et la visite du parc de la Biesbra. Après de multiples "contacts", arrivée au cœur du parc National qui est une immense réserve marécageuse idéale pour l’observation des oiseaux (270 espèces) ; on y trouve quelques élans, c’est l’Amazonie polonaise avec beaucoup de forêts et des champignons à profusion. La météo ne s’y prêtant pas, nous traversons le parc du nord au sud sur 80 km. Ce n’est qu’en fin d’après-midi que l'installation se fait au camping Majawa à Varsovie. Renseignements pris sur les transports urbains pour arriver en centre-ville et organisation de la journée à venir. La météo annoncée semble satisfaisante.

    Mercredi 13 septembre : à 9 h bus pour la visite de cette capitale atypique, vitrine des douleurs du passé et des ambitions futures. Cette promenade de 12 km à pied nous fera passer par le quartier juif, le château royal, la cathédrale Saint-Jean, les nombreuses églises, la place du marché, la promenade des remparts, les traces du ghetto. Retour vers 19 h au camping.

    Jeudi 14 septembre : On continue la visite par la ville nouvelle, ses monuments, le parlement, la voie royale, le palais présidentiel, l’université, le palais de la culture et des sciences, les parcs et jardins, le Jardin botanique.  La journée se terminera dans la galerie du centrum, immense centre commercial couvert. Ce n’est qu'à la nuit tombée que l'on regagne nos véhicules.

    Vendredi 15 septembre :  à 9h direction de Majdanek où l'on arrive à 12 h 30,   repas sur le parking, puis émouvante visite du camp d’extermination, ouvert en octobre 1941 où périrent  dans les chambres à gaz, de 50 à 80 000 prisonniers russes, polonais, biélorusses, ukrainiens, et tsiganes, dont ¾ de juifs. Il fut libéré par l’armée rouge le 23 juillet 1944. À la fin de cette douloureuse visite, départ pour Lublin, arrivée à 17 h et stationnement en centre-ville au pied du château, le parking est gratuit tout le weekend. Visite de la ville pour découvrir son riche patrimoine, cette cité estudiantine est très animée. Pour le repas un pizzaiolo proche des camping-cars nous prépare d’énormes pizzas succulentes. Avant le repos mérité,  un nouveau plongeon est de rigueur dans le cœur de ville animé pour quelques clichés nocturnes.

    Samedi 16 septembre : réveil matinal, le marché est à côté, c'est donc l'occasion de faire quelques emplettes de produits locaux. Ce n’est qu’à 9 h 30 que le départ est donné pour Zamosc, la ville  la plus à l’est de l’UE. Elle nous offre son magnifique rynek (100 m x 100 m inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO) surmonté  de la tour de l’hôtel de ville, les maisons arméniennes, l’ancienne porte de L’viv, la cathédrale; le déjeuner a lieu sur place. 14 h, démarrage vers Tomaszow Lubielski et approche de la frontière ukrainienne pour la nuit.

    Dimanche 17 septembre : départ à 8 h pour Rawa Ruska en Ukraine, il faut 2 heures pour les formalités à la frontière. À 11 h, nous sommes à destination, le pays est pauvre, les maisons vieillissantes, ainsi que les routes. Recherche du stalag où a été  interné  le père d’une de nos coéquipières, mais seul un mémorial rappelle la présence de ce camp. Notre persévérance nous permet de communiquer avec un gamin parlant anglais qui, dans la conversation,  nous indique un  restaurant suranné datant de la période faste du socialisme. On y va et finalement on finira par se faire comprendre ; nous commandons d’excellents repas très bien servis, le tout pour une poignée d’hryvnia (monnaie ukrainienne, UAH), environ 7 euros. Discutant avec la cuisinière de notre recherche, elle nous présente une guide qui nous explique qu’il n’y a plus de trace du camp. Il s'en suivra une visite  au mémorial déjà vu et à un autre site avec des charniers en pleine forêt, ainsi qu'à celle de l’église et à une enrichissante documentation sur la vie en Ukraine. Les heures passent, il est temps de repartir. C’est à quelques kilomètres de la frontière qu'un bouchon nous bloque … entre les formalités et l’attente, cette plaisanterie durera 7 heures. Heureusement dans les camping-cars, il y a tout ce qu'il faut pour patienter : jeu de cartes, boisson, nourriture.

    Lundi 18 septembre : réveil tardif pour aller à Lancut, l'arrivée à 11 h 30 sur le parking de Lidl est bien sûr l'occasion de faire quelques achats, la cité étant célèbre pour sa vodka. Déjeuner sur place, puis visite de la ville et du château renaissance, ancienne propriété de riches familles polonaises. Suite à cette visite, direction Hascow que nous n’atteignons pas. Nuit sur l’immense parking du sanctuaire de Domaradz.

    Mardi 19 septembre : après une bonne nuit, réveil à 6 h par les cloches du sanctuaire et le va-et-vient des fidèles. Départ à 9 h sur la route des églises de bois de Morochov, puis celle de Szczawne, le déjeuner se passe sur le parking, puis celles de Rzepedz et Turzansk. Poursuite de notre chemin vers la Slovaquie et halte à 17 h à Bardejov pour la visite. Nuit sur un parking en ville.

    Mercredi 20 septembre : départ de Bardejov après une bonne nuit au calme pour retrouver la Pologne. Pluie et bruine sont toujours présentes jusqu’à Zakopane. Visite d'une partie de la ville avant le repas et suite l’après-midi, jolie station de ski pleine de boutiques et de maisons de bois très typées. Un monde fou arpente les rues sous la pluie. Nous passons la nuit sur un parking proche du centre.

    Jeudi 21 septembre : direction Wieliczka pour visiter la mine de sel, un parking est à proximité pour les camping-cars. Acquisition des tickets pour la visite accompagnée d’une guide francophone, puis  déjeuner rapide sur place. À 12 h 15 début de la visite, c'est une magnifique découverte de ce monde souterrain réhabilité en musée. La descente nous entraîne à 135 m de profondeur pour admirer les formidables sculptures, les lustres étincelants et l’immense église, le tout taillé dans le sel. Nous apprécierons également  le volume de bois de soutènement de l’ensemble. Sortis  à l’air libre vers 17 h,  courte visite de la ville sous la pluie, puis retour aux camping-cars pour Cracovie et le camping Clépardia. À L’arrivée,  c’est l’embourbement assuré pour un petit malin. On patauge dans l’eau et la boue avec câbles et mousquetons pour sortir le camping-car dans l’embarras, merci aux copains ! Enfin sur le dur, il faut procéder  à un sérieux nettoyage et sortir  les petits radiateurs électriques pour enlever l’humidité de nos habitacles. La nuit sera copieusement arrosée.

    Vendredi 22 septembre : au petit matin la pluie s’est calmée, alors on rejoint  le bus pour le centre-ville classé à l’UNESCO depuis 1978. Commençant  par le quartier juif de Kazimierz, l’ancienne synagogue, la rue Szeroka, puis déjeuner dans ce quartier. Après le repas, c'est la découverte du rynek, remontée de la voie royale jusqu’à la colline Wawel. Vers 17 h les transports en commun nous ramènent à nos camping-cars.  Notre traditionnel "briefing-apéro" se déroulera dans l’espace couvert à la réception.

    Samedi 23 septembre : il tombe des cordes …  malgré tout, on prend bus et tram pour rejoindre la station Jubilat, en vue de la visite de Notre Dame et l’ouverture du retable. À notre sortie nous scrutons le clocher pour écouter la trompette qui résonne à midi pile. Découverte d'un bon restaurant pour le repas, moment  convivial et réchauffant.  Ensuite direction le château Wawel, mais il est déjà trop tard pour la visite intérieure, alors on se contente des extérieurs. Vers 17 h 30 quelques courses puis retour aux camping-cars.

    Dimanche 24 septembre : aujourd'hui notre destination est  Auschwitz … dès notre arrivée en fin de matinée, organisation de notre visite pour 13 h avec un guide francophone, stationnement sur le parking camping-car et branchement électrique pour sécher nos camping-cars. À l’heure prévue,  tout le monde est prêt pour 3 h 30 de visite. Lieu le plus fréquenté de Pologne, davantage mémorial que musée, symbole de la barbarie nazie et de l’holocauste, puis Auschwitz II Birkenau, où a été planifié l’extermination des peuples juif et tsigane. Tristement célèbre la porte de la mort, prolongeant à l’intérieur du camp les rails raccordés en 1944 au réseau ferroviaire tel un site industriel, jusqu’à ce terminus de l’horreur. Après cette émouvante visite, départ vers Czestochowa, mais l’orage menace ; nous stationnons sur un parking d’usine, mais celui-ci est privé d'où l'obligation  de partir à 20 h 30. Après plusieurs tentatives de stationnement sans succès, arrivée  à Czestochowa.  400 m avant le parking un équipage est victime d’un sérieux accrochage, heureusement sans gravité corporelle, que de grosses contusions. Le camion immobilisé au milieu du carrefour, les pompiers, la police, la langue, il ne vous reste qu'à imaginer le tableau !  Après quelques heures, nos coéquipiers sont pris en charge par une dépanneuse, c’est la fin du voyage pour eux. Les autres équipages stationnent sur le parking du monastère pour la nuit.

    Lundi 25 septembre : Réveil tardif, une partie de la matinée se passe à visiter ce Lourdes polonais, sanctuaire de la vierge noire et, en fin de matinée, arrivent nos amis accidentés. Nous en profitons pour leur prendre quelques affaires à ramener en France. Quant à eux, ils attendent les décisions des assurances, experts, et filières diverses pour le rapatriement des personnes et des biens ! Le moment  de la séparation arrive : au revoir, yeux embués, embrassades, la vie est ainsi faite. Le cœur gros, destination Opole pour la visite de la ville et arrêt de nuit.

    Mardi 26 septembre : départ pour Brzeg, ville délabrée et miséreuse, toutefois un joli château et un riche musée des Piast silésiens que nous parcourons. En fin de visite, direction Wroclaw, déjeuner en chemin. À l'arrivée et  après avoir bouchonné en ville, entrée au camping Stadium … L'heure étant  avancée, c'est le moment de  vaquer à quelques occupations indispensables, services,  nettoyage, internet, boite mail, etc.

    Mercredi 27 septembre : visite de Wroclaw, le rynek et ses alentours, l’hôtel de ville, les premiers Gnomes (lutins de bronze), un marché, l’université, les nombreuses églises, l’ile de sable, puis retour aux camping-cars pour la soirée.

    Jeudi 28 septembre : destination Widnica et découverte de son église classée à L’UNESCO. D’architecture à colombage, c’est une prouesse technique, construite en 1926, qui pouvait recevoir 7 500 fidèles. Puis nous rejoignons Jawor pour voir l’église du même style classée elle aussi, construite de 1654 à 1655, symbole de la résistance religieuse. Les balcons sont décorés de scènes de l’ancien et du Nouveau Testament. Fin de la journée en passant par Boleslawiec, cité de la céramique décorée en bleu. Nous passons notre nuit  à Zebrzidowc sur un petit parking, agrémenté de banc et tables couvertes que nous utilisons pour "???/???" … devinez donc !

    Vendredi 29 septembre : début du retour vers l’Allemagne, le passage à la frontière est l'occasion de solder nos derniers zlotys. En cours de journée, un équipage nous quitte pour rejoindre des amis qui habitent à proximité, l’aire de Nuremberg pour le stationnement de nuit est toujours aussi occupée.

    Samedi 30 septembre : arrivée dans la journée à Dôle comme à l’aller.

    Dimanche 1er octobre : dernière étape, retour au domicile en fin d’après-midi.

    Intéressant périple dans ce pays ex-soviétique, meurtri par la guerre, qui se relève fièrement de toutes ses blessures. Nous sommes bluffés par la beauté et le charme slave des Polonaises, les monuments et architectures des centres anciens, le niveau de vie de cette population maintenant dans l’Europe.

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                                            Voyage en Alsace

    Voyage en Alsace du 3 au 20 Septembre

     

    Dimanche 3  

    Sur le parking de La Couvertoirade, seulement deux camping-cars sont là en fin d'après-midi pour aller découvrir cette fort belle région … C'est normal, car d'autres ont opté pour un voyage plus lointain dont ils vous parleront plus tard. Les retrouvailles sont sympas, quelques échanges sur les évènements survenus dernièrement chez les  uns et les autres, et puis on se sépare pour être en forme demain matin. La nuit sera fraîche et tranquille.

    Lundi 4

    Paray-le-Monial étant le but de cette journée, l'A75  nous y mène sans incident. L'aire de service est agréable et bien située. Une petite visite s'impose au centre-ville médiéval : culture pour notre "amoureux inconditionnel" des vieilles pierres qui se dirige vers la basilique du Sacré-Cœur - chef d'œuvre d'art roman, nature et boutiques pour les autres, et canal du Centre pour tout le monde.

    Mardi 5

    Aujourd'hui direction Mulhouse pour entamer dès demain notre vrai périple ! La route empruntée est réputée dangereuse et fait l'objet de nombreux travaux de mise en quatre voies. La météo est bonne, nous passerons près de Besançon, Vesoul (une pensée pour l'inoubliable Jacques Brel), Lure, Belfort avant d'arriver à destination. Que ces GPS sont étranges parfois ! Arrivée triomphale sur le parking de la patinoire olympique où il ne reste que deux places, c'est la chance ! Pour fêter ça, un briefing convivial (ce sera le seul à l'extérieur de nos C.-C.) et une bonne nuit pour récupérer de ces deux jours de route.

    Mercredi 6

    Le tramway n'est pas bien loin  pour nous emmener à la Cité de l'Automobile qui abrite la fabuleuse collection Schlumpf . Cette immense salle de 17 000 m² à l'origine (25 000 m² à l'heure actuelle), garnie de 800 lampadaires identiques à ceux du pont Alexandre III à Paris, abrite non seulement plus de 400 voitures d'exception, mais aussi environ 200 en réserve. Il y en a pour tous les goûts : des "ancêtres", des "classiques",  des "modernes" … sans oublier le petit train électrique qui parcourt les allées et permet un bel aperçu sans fatigue.

    L'après-midi, nous flânerons dans le centre-ville resté authentique avec son temple et ses maisons en pierre. La navette "électrique"  gratuite mise à la disposition de tous  permet d'apprécier, au  cœur de la vieille ville, les maisons aux façades étroites, le temple Saint-Étienne, l'hôtel de ville, la maison Mieg, des fresques modernes en trompe-l'œil sur les murs.

    Jeudi 7

    En route pour Masevaux, ce joli village fleuri (où il est bien difficile de stationner)  possède quelques beaux monuments et aussi de belles fontaines du XVIIIe siècle. Poursuite vers le lac d'Asfeld avec une petite promenade sur la digue, puis vers le Ballon d'Alsace et son superbe panorama, mais le parking camping-car affiche "complet". Finalement, nous rejoindrons Thann, après plusieurs tours de ville et aidés par de sympathiques gendarmes, le stationnement pour la nuit se fera près du supermarché Match. La visite de la collégiale Saint-Thiébaut, considérée comme une œuvre majeure de l'art gothique, son magnifique portail sculpté et sa toiture en tuiles colorées et vernissées, clôturera cette journée.

    Vendredi 8

    Par la route des crêtes, nous rejoindrons Cernay. Notre premier arrêt sera pour le Vieil-Armand, autrefois Hartmannswillerkopf, haut lieu de la Première Guerre mondiale et certainement le moins connu des quatre monuments nationaux dédiés à cette période tragique. Principalement en 1915, près de 30 000 morts y sont tombés, en majorité des Français. La Crypte abrite trois autels : catholique, protestant et israélite. Sur le vaste parvis se dresse l'autel de la Patrie dont les faces portent les blasons des villes ayant contribué au financement du monument. Le panorama donne sur un immense cimetière rappelant la folie de cette guerre. Un nouvel arrêt  au Grand Ballon (1 424 m), puis au Markstein où les VTT sont accrochés aux télésièges (bien sûr pas de skis) La couverture nuageuse ne permet pas d'apprécier la vue sur la plaine d'Alsace, alors allons au camping "Les Cigognes", le bien nommé puisqu'une cigogne s'y promène. Ensuite un petit tour au Parc à Cigognes puis dans le village à la découverte de l'église Saint-Étienne, et nous en verrons des cigognes au sommet des cheminées, sur un réverbère …

    Samedi 9

    Voyage en Alsace du 3 au 20 Septembre

    Départ pour la découverte de l'Écomusée d'Alsace d'Ungersheim où nous passerons quelques heures à flâner. En 1971, un groupe de jeunes bénévoles de l'association "Maisons paysannes d'Alsace" décide de mettre en œuvre un projet de sauvegarde pour faire face à la dégradation du patrimoine architectural alsacien. En 1980, une première maison est sauvée de la démolition et reconstruite à l'identique sur un terrain en friche proche de Colmar et Mulhouse. C'est le début d'une grande aventure, le musée accueillera ses premiers visiteurs le 1er juin 1984. Plus de 30 ans sont passés et nous voici dans un village de 70 maisons à colombages. C'est la découverte de la vie quotidienne des  habitants d'antan ainsi que la richesse alsacienne. 

     

    À midi  "La Taverne", restaurant de l'Écomusée, nous attend et notre choix se porte sur la dégustation des spécialités de la région. Le summum, c'est le dessert ! On reprend la visite en passant par des ateliers d'artisans traditionnels d'autrefois tels que forgeron, bourrelier-sellier, tailleur de pierre, etc.  Après cette belle journée, retour aux C-C. qui stationneront pour la nuit sur le parking de l'Écomusée.

    Dimanche 10

    En route pour la route des crêtes, Le Hohneck, le Col de la Schlucht, le Col du Bonhomme. La brume persistante gâche le paysage, alors on continue vers Munster. En bord de route, un fermier de Lapoutroie propose ses produits propres : pain, fromages, confitures, sirops, etc. Un arrêt s'impose pour lui acheter bien évidemment du munster qui embaumera nos frigos jusqu'au retour. Une touriste, qui l'a déjà vu à ce même endroit voici quatorze ans, lui demande "Depuis combien de temps exercez-vous ici ?" Il répond fièrement "36 ans Madame !" C'est la fête de l'Estive à Munster, les parkings sont pleins et inaccessibles, une halte est impossible ! Idem pour la route des Trois Épis bloquée par une course de côte qui va durer jusqu'au soir ; on se retrouve  près de Zimmerbach dans un champ transformé en parking ! Une expo de véhicules anciens a lieu de l'autre côté de la route, voilà une agréable occupation. Tentative de sortie en fin de journée et c'est celle de la route de Colmar qui s'offre à nous … Pour faire le point, le véhicule d'Alain frôle de trop près le porte-vélo de Michel : il gagne une belle déchirure qui sera provisoirement colmatée ! La galère continue : aire de service pleine à craquer, camping idem,  alors il ne reste plus que le parking de l'Hyper-U de Colmar pour le stationnement de nuit.

    Lundi 11 septembre

    Après une nuit de pluie,  allons visiter les Trois Épis dont l'histoire ne débute réellement que le 3 mai 1491. La vierge Marie serait apparue à Thierry, forgeron d'Orbey … alors une chapelle en bois fut édifiée sur le site et depuis plus de 500 ans, prêtres diocésains et communautés religieuses y perpétuent le plus célèbre culte marial d'Alsace. Il fait très froid, parking et aire de service sont  chers, alors direction Turckheim. Là  une aire de service payante longe la rivière. Ce très beau village plein de charme est réputé non seulement pour son centre historique et la qualité de ses vins, les vieilles maisons à colombages, leurs balcons fleuris, un superbe oriel renaissance, certaines cheminées portant un nid de cigogne, mais aussi -paraît-il - par son veilleur de nuit, qui continue à faire sa tournée tous les soirs de mai à octobre. C'est l'heure du déjeuner, à proximité une cigogne pioche sa pitance dans la rivière. Nous sommes sur la route des vins et l'on peut voir les vendangeurs sur les coteaux. La route nous conduit à Eguisheim et là comme souvent, pas facile de se garer. C'est à juste titre qu'il est devenu en 2013 le village préféré des Français, une distinction parmi d'autres, offrant au visiteur de charmantes ruelles pavées et concentriques aux maisons à colombages richement fleuries, des couleurs vives, du vin et une histoire … Datant du VIIIe siècle, le château Saint-Léon est le lieu de naissance du Pape Saint-Léon IX d'où la fierté de ses habitants. Le portail de l'église Saints-Pierre-et-Paul abrite une sculpture en tilleul polychrome dite "Vierge ouvrante", unique exemplaire en Alsace avec celle du musée de Kaysersberg. Bien des monuments en font une étape obligatoire, l'harmonie qui y règne est un véritable enchantement. Il ne reste qu'une échappatoire pour la nuit et c'est encore fois l'Hyper-U de Colmar.

    Mardi 12

    La ligne 7 à proximité passe au centre-ville de Colmar. Le passage à l'Office du Tourisme est une incitation à en faire le tour en petit train touristique. Une pluie tenace s'invite sur le parcours ce qui n'empêche pas d'apprécier les très nombreux monuments, la Collégiale Saint-Martin, la Maison Pfister avec un oriel d'angle à deux étages, etc. Un petit arrêt pour que les dames s'approvisionnent  en souvenirs alsaciens, puis une longue pause à La Taverne pour la dégustation de bonnes "flammekueches". L'après-midi visite du quartier de la Petite Venise ainsi nommé, car il est traversé par la Lauch - rivière canalisée – encaissée entre les vieilles maisons à colombages. Il y passe de nombreuses barques de touristes. Le camping de l'Ill a enfin libéré de la place, alors on y va.

    Mercredi 13

    C'est sous un ciel gris que nous allons à Kaysersberg devenu cette année le village préféré des Français, stationnement sur un immense parking payant. La splendeur de son cadre naturel et sa diversité culturelle placent la ville à l'heure actuelle parmi l'une des perles de l'Alsace. Pour commencer, une courte visite à la Verrerie artisanale où le travail des souffleurs de verre et le ronflement du four contribuent à notre bien-être. On y pratique l'art de la pièce unique fabriquée sous vos yeux ! Nous voici prêts à arpenter la rue principale, on en prend plein les yeux de ces balcons fleuris, de ces fenêtres sculptées et de ces vieilles cours pavées. Tout est magnifique et attire le regard : la fontaine Constantin datée de 1521, la maison natale du célèbre docteur Schweitzer transformée en un musée, demeures, châteaux places, fontaines  et tant d'autres monuments qu'il faut bien plus qu'une demi-journée pour tout visiter avant de revenir en passant au pied des fortifications. À Riquewihr, autre "perle" de l'Alsace, et son vignoble, c'est toujours le même émerveillement face à l'harmonie des maisons vigneronnes et maisons de maîtres, l'imposant beffroi du Dolder, les solides murs d'enceinte médiévaux. À Ribeauvillé, pas un coin pour s'arrêter alors Michel dirige le convoi vers Bergheim où un vigneron nous accueillera sur son terrain. Ce sera l'occasion de déguster quelques produits de sa cave et de lui acheter quelques bouteilles …  Ceci dit, ça revient plus cher qu'une aire de service !

    Jeudi 14

    Voyage en Alsace du 3 au 20 Septembre

    Retour à Ribeauvillé où il pleut, les dames attendent le retour de leur chauffeur à l'abri. Cette charmante cité a su valoriser son patrimoine culturel. Les ruines de ses trois châteaux forts situés sur la même montagne dominent encore la ville et la plaine, formant un ensemble féodal de premier ordre. De ses fortifications médiévales, il reste une partie de son mur des remparts et certaines de ses tours défensives. La Grand'rue et ses quartiers pittoresques, bordés de constructions abondamment fleuries, sont jalonnés de places ornées de fontaines, de maisons avec des oriels, sans oublier les caves particulières proposant le meilleur de leur production. Nombreux sont les édifices méritant le détour comme la Fontaine du Vigneron, la Tour des Bouchers, la Maison des Ménétriers, mais la pluie ne cesse pas, alors il faut raccourcir la visite. Pour le  déjeuner, la pause se fera à Bergheim sur le parking du stade. Le temps s'améliore,  c'est donc vers le château du Haut-Koenigsbourg que nous partons. Perché sur un piton rocheux, ce château fort  impressionne par sa masse. Seul volontaire pour la visite, notre "amoureux" des vieilles pierres n'hésite pas une seconde, Michel l'a déjà vu et leurs compagnes désirent économiser leurs forces. Après une montée assez raide, une haute porte vous fait plonger dans un autre univers. Érigé au XIIe siècle, cet édifice a été le témoin de conflits et de rivalités entre seigneurs, rois et empereurs. D'illustres propriétaires en ont marqué l'histoire, de nombreux évènements en ont modifié la physionomie … il fût abandonné après 1633 et offert en 1899 par la ville de Sélestat à Guillaume II de Hohenzollern. Celui-ci le fait entièrement restaurer à partir de 1900, ce qui fait son originalité et son attrait, malgré  les polémiques engendrées. Du haut du donjon de ce monument incontournable, le point de vue sur la plaine d'Alsace est exceptionnel. La visite terminée, on se dirige vers Chatenois où le mini-parking de 7 places est complet. Du coup, le parking du stade de Bergheim sera notre porte de secours pour la nuit.

    Vendredi 15

     

     

    Par le Col de la Charbonnière, nous voici au Champ du Feu, mais la tour d'observation est fermée et il n'y a pas de parking. Notre programme mène au Mont Sainte-Odile, là on trouve une place, mais le mauvais temps n'est pas une invitation à la découverte de ce haut-lieu spirituel. Après la pluie et même la grêle, changement de décor et l'aventure commence. Une marche d'une centaine de mètres sur une route pentue nous mène au pied de ce lieu de visite riche d'un glorieux passé. À l'extérieur : le chemin de croix, la grotte de Lourdes, le tour du Rocher, la source, le mur païen, tout ceci fait que sa situation et ses panoramas attirent touristes et pèlerins. À l'intérieur : l'entrée et la cour des Tilleuls, la Basilique, la cour du Cloître, les chapelles, la grande terrasse, toute la beauté du lieu appelle à la spiritualité. Mais n'oublions pas le bloc gnomonique avec 24 cadrans solaires daté du XVIIe siècle indiquant l'heure de différents pays ! Retour vers nos véhicules, on rejoint Rosheim dont nous ferons le tour. Cette petite ville, très peu touristique, est pourtant réputée par sa très belle église romane Saint Pierre et Saint Paul, et pour l'une des maisons, romane, récemment restaurée. Le reste du village possède de belles maisons et 4 portes, vestiges des remparts. Le plan C (comme café) nous conduit vers une pâtisserie-salon de thé dont la spécialité est le "ropfkueche",  exquise brioche surmontée d'un mélange légèrement caramélisé aux noix ! Il est temps de revenir à l'aire de service pour un repos bien mérité.

    Samedi 16

    Les journées du patrimoine commencent aujourd'hui. Bien heureusement, nos places sont éservées au Camping de l'Ill de Strasbourg où nous stationnerons tout le week-end. Il faut cependant patienter pour être réceptionné et s'installer sur notre emplacement très boueux puisqu'il a plu récemment. Départ en début d'après-midi, le tramway nous dépose au centre-ville. Traversée de la place Kléber, puis de la place Gutenberg, bifurcation à gauche et au bout de cette petite rue la place de la Cathédrale. En son centre se dresse majestueusement la Cathédrale Notre Dame de Strasbourg, installée là depuis plus de 1 000 ans. Autour de la place, parmi les restaurants et les nombreuses boutiques de souvenirs, d'autres bâtiments remarquables comme la Maison Kammerzell. À l'Office du Tourisme, outre la documentation, des renseignements nous sont fournis sur les promenades, soit le petit train touristique, soit en bateau. Prévoyants, nous allons au guichet de Batorama réserver nos places pour demain. Impressionné par la masse de la cathédrale, le mot est "faible" ; sa flèche, délicatement sculptée, pointe vers le ciel à plus de 142 m. Entrés par le portail septentrional, nous ne pouvons qu'admirer la nef gothique haute de 32 m, le buffet d'orgue en nid d'hirondelle et ses trois automates, la chaire (joyau du gothique flamboyant), les vitraux, l'imposante rosace de 14 m de diamètre, le chœur, le Pilier des Anges et bien entendu l'horloge astronomique célèbre dans le monde entier. Ce qui attire le plus, ce sont les automates qui l'animent sur plusieurs niveaux avec notamment les quatre âges de la vie (enfant, adolescent, homme mûr, vieillard) qui sonnent les quarts devant la Mort qui - elle - sonne les heures. Regardez aussi les apôtres défilant devant le Christ. Les jours de la semaine sont représentés par des divinités assises sur leurs chars. Journée du patrimoine et accès gratuit, la foule compacte de touristes français et étrangers nous aurait empêchés d'apprécier les automates. Nous n'aurons donc pas la chance de découvrir ce moment magique !  Promenade autour de la cathédrale où les petits souvenirs exposés à l'extérieur des boutiques nous attirent, puis retour tranquille au camping.

    Voyage en Alsace du 3 au 20 Septembre

    Dimanche 17

    Ce matin, il pleut. Décision prise  de profiter du petit train touristique de Strasbourg, nous voilà de nouveau sur la place de la Cathédrale. Un parcours d'une heure à l'abri de la pluie nous permettra d'avoir une meilleure connaissance de la vieille ville. Ce petit voyage commenté nous fera découvrir l'architecture des quartiers typiques, le charme des ruelles étroites, le romantisme de la Petite France, des quais et des ponts couverts, l'impressionnant barrage Vauban. Il est temps d'aller déjeuner avant d'aller découvrir une autre façon d'aborder le patrimoine de cette ville. On se rapproche du Palais Rohan près de notre embarcadère, une "winstub" nous interpelle ; ce n'est ni plus ni moins  qu'un type de bar-restaurant à vin traditionnel spécifique de la région où l'on vous sert de bonnes spécialités alsaciennes. À 15 heures, embarquement sur le bateau-mouche électrique pour une balade insolite, ludique et romantique qui nous fera découvrir ou redécouvrir différents lieux tels que la Petite France et la Maison des Tanneurs et ses colombages, les Ponts Couverts, le barrage Vauban, l'ENA, la Neustadt (quartier impérial), le secteur européen (Conseil de l'Europe, Parlement Européen, Palais des Droits de l'Homme, ARTE) Au retour, on pourra admirer les églises Saint-Paul et Saint-Guillaume. Cette promenade au fil de l'eau (avec audioguide) permet de varier les plaisirs. Elle est très intéressante, complémentaire de celle du matin et incontournable ! Retour tranquille au camping.

    Lundi 18

    Une remise en condition des véhicules s'impose. Sortis du camping avant midi, nous stationnons sur le parking. Les hommes s'occupent des pleins et vidanges, les dames du déjeuner.  Puis un nouveau petit tour à Strasbourg est prévu : Alain se dirige vers la Petite France et passe sur le Barrage Vauban d'où la vue sur la vieille ville et la cathédrale  est superbe, nous dit-il, et les autres font les boutiques. À 15 h 30, on se retrouve pour la pause C, retour au parking et départ pour Obernai. Nous y trouverons facilement une place au parking des remparts pour la nuit.

    Mardi 19

    On entre à Obernai en passant par une des portes qui traversent les remparts. Il y a plus de 20 monuments historiques dans cette ville jolie, notre balade nous fera passer près de la synagogue, de la halle aux blés style Renaissance, du beffroi situé sur la place du Marché, de l'Hôtel de Ville près duquel le curieux puits aux six seaux. Nous  ne pourrons pas parcourir la totalité de  ce riche patrimoine historique par manque de temps : les différentes églises, la maison natale de Sainte-Odile, les immeubles et maisons agrémentés d'oriels, dommage pour nous ! Gertwiller nous attend pour une visite gourmande, la surprise sera de découvrir avant l'arrivée au parking un rond-point superbement décoré représentant des scènes champêtres de la vie alsacienne. Heureusement Alain ne compte pas ses pas pour aller faire quelques jolies photos avant le déjeuner. Gertwiller est célèbre pour son pain d'épices, des neuf fabricants au début du XXe siècle, il en reste encore deux. Le Palais du pain d'épices Fortwenger est une étape  ludique et pédagogique à la fois. Il regroupe une collection d'objets et d'images, on peut voir les ouvriers travailler la pâte, terminer par une dégustation appréciée, mais on n'échappe pas à l'achat de quelques savoureux souvenirs. Il est temps de rejoindre Saverne où une aire de service payante nous accueille, partons pour la découverte de la ville. Tout d'abord s'impose à nous le magnifique château de Rohan, son jardin à la française et son beau plan d'eau. Après avoir longé le port de plaisance, le canal de la Marne au Rhin, on se retrouve au centre-ville. La remontée de la rue principale nous fait passer près de la fontaine de la Licorne, animal légendaire depuis plus de 3 000 ans, farouche gardienne de Saverne. Elle aurait été choisie comme emblème par les Savernois, soit par sa pureté, soit pour son courage (ville fortifiée et imprenable) Puis  nous admirerons une belle maison à colombages de 1575 avec un oriel de 3 étages, la maison Katz avec seulement un très bel oriel triangulaire, l'église Notre-Dame avec sa tour romane. La pause C s'impose, elle est devenue une habitude, avant de revenir au parking.

    Mercredi 20

    Voyage en Alsace du 3 au 20 Septembre

    Alain va aller voir le célèbre rocher de Dabo qui se dresse fièrement au cœur du massif vosgien. Du haut de ses 664 m, il offre un panorama remarquable. Bloc de grès rose, il domine le village du même nom.  En 1822, fut construite une chapelle à laquelle on ajouta une tour qui devait servir de belvédère. De cet édifice qui surplombe le rocher à la mémoire du pape Léon IX (92 marches), le   panorama est superbe. Il devint un lieu de pèlerinage en souvenir de cet enfant du pays. Nous poursuivons notre périple en direction de Saint-Louis-Artzviller où une bien étrange construction nous attend. Le plan incliné du même nom n'est rien de moins qu'un ascenseur à bateaux d'un dénivelé d'environ 44 mètres. Il leur permet d'éviter 17 écluses sur 4 km en réduisant une journée de navigation à 4 minutes. Cette prouesse technique exceptionnelle est unique en son genre en Europe ! Bien entendu, nous embarquons, le commentaire est passionnant, la descente impressionnante. Après une petite promenade sur le bief, le bateau reprend sa place sur le bac et nous remontons à notre point de départ. Qui fera un tour dans la salle des machines selon vous ? En retournant à Saverne, un petit arrêt à la cristallerie Lehrer s'impose, que de belles créations ! C'est notre dernière soirée en commun, dernier apéritif suivi d'un savoureux diner préparé par Martine. Après tous ces bons moments, les uns continueront comme prévu vers Wissembourg, les autres se dirigeront vers Nancy puis Villefranche-sur-Saône pour quelques rendez-vous familiaux incontournables.

    Jeudi 21

    C'est l'heure des adieux, Michel et Jacqueline sont partis de leur côté et nous partons dans un épais brouillard vers Schoenenbourg. Alain va seul voir le plus grand ouvrage de la ligne Maginot qui s'y trouve. Construit en 1932, cet ouvrage défensif comporte des kilomètres de galeries souterraines.  La forteresse contenait une centrale électrique, une centrale de filtrage de l'air, une galerie principale, un poste de commandement, une infirmerie, un bloc de combat avec sa tourelle équipée de canons de 75 mm. À une trentaine  de mètres sous terre, la température de 12° est constante toute l'année, il vaut mieux être bien couvert. Le bloc 7 possède deux monte-charges pour les munitions, l'un de 5 tonnes et l'autre de 2,5 tonnes. Ce travail colossal, réalisé par des militaires, est aujourd'hui géré par "l'association des amis de la ligne Maginot". Un grand merci à ces bénévoles qui ont consacré leur temps à sa restauration. Alain revient encore étonné du gigantisme de cet endroit. Le brouillard s'est enfin levé et l'heure est venue de continuer vers Wissembourg où il est possible de stationner près de la piscine. La rivière canalisée, qui traverse cette ville et entoure ses remparts, contribue à mettre en valeur ses belles maisons anciennes dont 70 ont été bâties avant 1700. Au centre-ville, des édifices attirent l'attention : l'église Saint-Pierre et Saint-Paul et son beau clocher roman, la maison de sel et son bizarre toit divisé en auvents, l'hôtel de ville, la grange dimère jouxtant la maison des Chevaliers teutoniques. Fin de la promenade en longeant les remparts !

    Fin de ce beau voyage, bien organisé selon Michel et Jacqueline. La météo capricieuse  ne nous a pas empêchés d'apprécier cette belle région.

      

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    Virée marocaine

    Dimanche 26 mars : le grand jour est arrivé pour participer à ce  voyage qui sort des sentiers battus … Sur un parking du Perthus, les cinq camping-cars prévus sont là en fin d'après-midi pour commencer l'aventure qui consiste en premier lieu à traverser l'Espagne à vive allure … 

    Lundi 27 : premier souci avec une bouteille de gaz vide dans un des C.C. Retour au Boulou pour les intéressés qui doivent attendre l'ouverture du magasin et devront accélérer pour rattraper le temps perdu et retrouver les coéquipiers à l'heure du déjeuner près de L'Argoç.  Gros épisode "cévenol" sans conséquence dans l'après-midi, puis arrivée vers 18 h 30 à  Carcaixent dont l'activité la plus importante était jusqu'à peu basée sur la monoculture et le commerce de l'orange, majoritairement dédiés à la transformation des agrumes. Quel plaisir de louvoyer au milieu de ces orangers et citronniers qui non seulement embaument, mais dont les fruits sont à portée de main ! Bien entendu, nous ne dérogerons pas à la traditionnelle  habitude du "briefing apéro" ! 

    Mardi 28 : lever aux aurores (c'est peut-être exagéré !), mais  nous avons de la route à faire ! Pause déjeuner près de Lorca, un nouvel arrêt pour alimenter les véhicules, et on arrivera à 19 h 15  à Palmonès pour l'achat des billets du ferry. Ceux-ci dans une main, le cadeau de l'agence dans l'autre, nous stationnons sur le parking voisin. 

    Mercredi 29 : départ  prévu du port d’Algésiras à 10 h, mais en fait ce sera à 11 h.  Formalités douanières sur le bateau, arrivée à Tanger Med à 14 h (heure locale), je vous passe les détails sur les contrôles des papiers et des véhicules … Direction du nouveau port, recherche d'une banque, visite de la médina (entre autres) pour quelques-uns, et à 18 h on rejoindra non sans mal le camping Miramonte de Tanger. 

    Jeudi  30 : réveil matinal, nous serons donc prêts de bonne heure pour aller visiter Tanger (la médina, le petit et le grand Socco, les jardins de la Mendoubia, le marché berbère, la place de la casbah, etc.) Prévoyants, nous équipons nos portables de façon à pouvoir communiquer entre nous quoiqu'il arrive. Pause devant un délicieux thé à la menthe, puis regroupement devant un resto qui nous semblait sympa, mais nous serons au final fort déçus. Retour à Miramonte et direction Moulay Bousselham au bord de l’océan en passant par Asilah et Larache. De nombreux contrôles routiers  (police, gendarmerie royale, sécurité nationale) nous feront ralentir et il en sera ainsi durant tout notre séjour.  

    Vendredi 31 : repos à Moulay Bousselham. Le temps est couvert, mais le soleil revient dans la matinée.

    Chacun s'occupe, à 16 h une promenade en bateau  est prévue sur la lagune de Merdja Zerga, réserve naturelle d'oiseaux et marécage protégé de l'océan par un cordon de hautes dunes.

    Au retour Jean-Marie s’emploie à dépouiller des anguilles achetées aux pêcheurs. Le regarder béatement,  face à lui bien entendu, c'est se retrouver constellé de petites taches de rousseur … spectacle garanti ! Le temps a été magnifique pendant la ballade, mais le briefing sera écourté en raison du froid. 

    Samedi 1er avril : départ à 9 h comme prévu,  une surprise de taille nous attend. La route est ensablée sur des kilomètres sans compter les travaux transformant les C.C. en véhicules tout terrain. Ne riez pas, ce n'est pas un poisson d'avril ! On finit donc le parcours en empruntant l’autoroute pour rejoindre Salé. Visite puis déjeuner sur place et direction Rabat. Stationnement sur un parking gardé, direction la kasbah des Oudayas dont les remparts en font un lieu incontournable. On domine l'estuaire de l'oued Abou Regreg, en contrebas la plage de Rabat et, plus loin, les autres remparts, ceux de la cité de Salé. Une magnifique porte permet d'accéder à la kasbah et son jardin andalou ne laisse pas indifférent. En cours de route, chaque dame aura eu son tatouage au henné sur la main…

    Il est maintenant l'heure de rejoindre Skhirat ; camping fermé, mais on pourra stationner pour la nuit sur le parking d’un hôtel voisin moyennant un petit bakchich au gardien. La surprise sera de rencontrer sur notre route une traditionnelle et magnifique fantasia au milieu d’une foule joyeuse. L'habituel briefing pour préparer la journée du lendemain nous réchauffera, car le soir il fait frisquet.

    Premier PV pour un soi-disant refus de priorité sur un rond-point en ville, mais était-il vraiment justifié ? En effet après marchandage, le prix baissera presque de moitié ! Quoiqu'il en soit, ce n'est pas non plus un poisson d'avril ! Il y en aura d'autres pour excès de vitesse, car nous serons finalement plusieurs à être "épinglés". 

    Dimanche 2 : déjà notre deuxième semaine, nous la commençons en visitant la seconde partie de Rabat. Il faut prévoir beaucoup de temps pour visiter ses monuments comme le mausolée Mohammed V, la tour Hassan, le palais royal, ou parcourir la médina, le Chellah, les jardins de la mosquée Moulay El Mekki  et bien d'autres choses  encore.

    Retour au C.C. et direction Mohammedia pour rejoindre le camping l'Océan Bleu après avoir  traversé un marché  indescriptible dans des conditions ardues. Il est fort rare que les GPS soient d'accord, mais, en fin de compte, il y en aura toujours un qui nous conduira à destination. 

    Voyage au Maroc 2017

    Lundi 3 : repos pour les "conducteurs" puisque nous allons à Casablanca en minibus et reviendrons à l'Océan Bleu pour la nuit.

    Ici non plus, les endroits à visiter ne manquent pas : la nouvelle médina, l'ancienne, la mosquée Hassan II, la place Mohammad V, le palais royal, c'est plutôt le temps qui nous manque d'où l'obligation de faire des choix. Retour au C.C. et soirée habituelle. 

    Mardi 4 : on reprend la route en vue de rejoindre dans la soirée le camping international (qualificatif non justifié) de Safi où se pavanent des paons. Pour la première fois, nous avons du brouillard mais il se dissipe rapidement.

    Nous traversons Dar Bouazza et rejoignons El Jadida, ancien port portugais. De vieux remparts, de vieilles demeures, et visite d'une magnifique citerne qui mérite le déplacement. Après s'être reposé, un petit arrêt à Oualidia pour que les amateurs s'approvisionnent directement auprès des pêcheurs selon la disponibilité des produits du jour (poissons, huîtres, crevettes, etc.) 

    Mercredi 5 : nous rejoindrons ce soir "Le relais de Marrakech", mais notre première visite sera pour Essaouira – anciennement Mogador – et ses hautes murailles derrière lesquelles se cache la médina.

    Important port sardinier : des chalutiers en bois, des barques bleues, et des nuées impressionnantes de goélands dans le ciel !

    Pour info : c'est un architecte français Théodore Cornut (admirateur de Vauban) qui a conçu les plans de la ville au 18ème siècle. La promenade sur la longue esplanade, où des canons européens s’alignent dans les créneaux du rempart, a de quoi décoiffer car le vent du large s’arrête rarement de souffler.

    Le dédale des petites ruelles nous permettra de découvrir des souks aux poissons et aux épices abrités sous les arcades de petites places. On trouve de tout dans les boutiques sans oublier la célèbre huile d'argan mais on va y revenir !

    Notre promenade nous amène au moment du déjeuner sur une de ces petites places où des tables prévues pour 4 nous tendent les bras. Pas de souci,  le serveur en met deux bout à bout et nous invite à nous installer. Tout le monde semble satisfait du choix de son mets, y compris la pastilla poulet amandes, un vrai délice !

    Et puis c'est l'heure d'aller à la coopérative "Marjana" d'Essaouira où nous sera expliqué comment est confectionnée cette célèbre huile d'argan. Nous apprenons de plus que cette coopérative n'emploie que  des marocaines dont les conditions de vie sont particulièrement difficiles. L'accueil de notre hôtesse est très chaleureux, certains des messieurs sont d'ailleurs favorablement impressionnés par son amabilité ou son sourire, et nous passerons un agréable moment  à l'écouter nous expliquer ce qui concerne la fabrication et bien entendu les bienfaits. Nous n'en sortirons pas les mains vides !

    C'est maintenant l'heure de rejoindre le Relais de Marrakech pour la nuit. À l'heure du briefing, il sera question non seulement de Marrakech mais aussi de la soirée "Chez Ali" … 

    2ème PV aujourd'hui pour excès de vitesse : 150 dirhams mais avec preuve à l'appui et justificatif. 

    Jeudi 6 : Marrakech est une ville où l'on peut venir maintes et maintes fois, le plaisir est toujours le même tant on s'y sent bien.

    Il y a une foule de choses à voir et le choix ne manque pas (jardins, monuments, mosquées), notamment le célèbre jardin Majorelle coloré et plein de fraîcheur, la médina et la médersa Ben Youssef, le minaret de la Koutoubia, le palais de la Bahia, les souks, etc. Mais le plus grand plaisir est de rejoindre en fin de journée la place Jemaa El Fna, où l'on croise en permanence des  musiciens, des charmeurs de serpents, des vendeurs ambulants.

    Nous partons "Chez Ali" pour le diner spectacle réservé surtout aux touristes ; le repas n'est pas celui qui nous laissera le meilleur souvenir et la fantasia présentée ne tient pas la comparaison avec celle que nous avons eu l'occasion de voir en se rendant à Skhirat. Nous sommes plusieurs à voir les choses ainsi parce que ce n'est pas notre première visite "Chez Ali", alors ne décourageons pas les futurs voyageurs … 

    Voyage au Maroc 2017

    Vendredi 7 : aujourd'hui notre parcours va nous faire découvrir un autre aspect de ce pays avec la surprise de quelques flocons de neige ; nous prenons la route vers Aït Ourir, petit village résidentiel, puis Telouet.  Ce village berbère situé dans le Haut-Atlas est accessible par la route du Tizi-n-Tichka reliant Marrakech à Ouarzazate.

    C'est le berceau de la famille du Glaoui dont un des descendants n'est autre que Mehdi, ce célèbre petit garçon qui jouait dans "Belle et Sébastien" - vieux feuilleton remontant aux années 60 et 70. Le pacha a fait édifier la kasbah mais à son décès en 1956, elle a été laissée à l'abandon. En ruine actuellement, elle est soumise aux aléas climatiques. Il faut cependant y aller, son intérieur proposant de très belles pièces encore préservées et une belle vue.  

    Notre passage  du col (2 260 m) nous conduira à Aït Benhaddou, village fortifié à l'architecture berbère, qui offre un spectacle de couches rocheuses impressionnant. Ce ksar, dédale de ruelles et de passages s'enchevêtrant entre les maisons de terre, a servi au tournage de plusieurs films dont les célèbres "Laurence d'Arabie" ou "Gladiateur", etc. Nous stationnons ce soir sur le parking de la kasbah.  

    Quels qualificatifs pourrait-on employer pour décrire la traversée du Haut-Atlas sur cette route (absence de revêtement) au milieu d'un décor sauvage, coloré, extraordinaire ! 

    Samedi 8 : Ouarzazate nous attend ! Surnommée "La porte du désert", cette ville est située à la confluence du Drâa et du Dadès. Connue comme étant un peu le Hollywood berbère, la beauté de ses décors naturels et la qualité de la lumière ont en effet attiré de nombreux réalisateurs. La kasbah de Taourirt avec ses murs ocre est la plus belle du Maroc.

    Direction Tazenakht où nous serons "happés" par un marchand de tapis. Nous y admirerons des tapis berbères dont les teintes sont obtenues à partir de divers colorants naturels tirés des plantes, mêlant le rouge garance, le bleu indigo ou des nuances de jaune safrané. La coopérative "Souktana" de la ville produirait du vrai  safran, notre hôte nous offrira donc un thé au safran.

    Pour finir la journée, nous irons au camping Khayma de  Foum-Zguid  par une route défoncée et dans un condensé de poussière, mais là encore des paysages à vous couper le souffle (oasis et fleurs) Le briefing a lieu sous les étoiles, près de la piscine (vide), mais quel bonheur de se désaltérer dans ces conditions ! 

    Dimanche 9 : notre troisième semaine commence par Tissinnt, l'un des plus beaux villages du Maroc situé dans une palmeraie. Nous visitons la maison où le  père Charles de Foucauld a habité lors de son séjour au Maroc en 1883, profitons de ce joli paysage pour déjeuner et rejoignons le camping municipal de Tata pour un après-midi de repos bien mérité. 

    Lundi 10 : tout le monde est bien reposé, le dépaysement est encore présent puisque la route prise aujourd'hui est monotone, pas une palmeraie à l'horizon. Eh oui, nous sommes maintenant dans l'Anti-Atlas ! Elle nous mène au camping-auberge d'Amtoudi Id Aïssa, d'où l'on a une superbe vue sur l'agadir qui daterait du 13ème siècle. L'après-midi, les sportifs bien équipés partiront à l'assaut de cet ancien grenier collectif, sorte de petite forteresse destinée autrefois à protéger les récoltes des habitants. On le rejoint par un petit sentier qui monte à flanc de montagne. Les moins courageux s'occuperont chacun à leur façon et apercevront les silhouettes des marcheurs lorsqu'ils auront atteint leur but !

    Zut … un petit incident vraiment minime lors du briefing avec la chute d'une bouteille d'apéro ! 

    Mardi 11 : il est temps de nous approvisionner, nous nous dirigeons vers Guelmim, porte du désert donnant sur l'infini de pierres et de sable. Cet endroit, ancien centre caravanier fréquenté par les hommes "bleu", abrite le samedi le marché aux dromadaires. Nous ne sommes que mardi et on ne pourra même pas y stationner. Comme il faut bien se nourrir, nous allons dans un "Marjane" (équivalent de nos grandes surfaces style Carrefour Market) pour remplir les frigos. C'est alors que "Salah" nous aborde et nous invite à le suivre dans son camping-auberge Aain Nakhla ouvert depuis peu. Est-ce le flair ou la chance ? D'un commun accord, nous le suivons, nous ne le regretterons pas : l'accueil, le séjour, le thé vert offert aux environs de 16 h  en bonne compagnie sous la tente extérieure destinée à ces instants de repos, la possibilité de visiter les chambres et prendre des photos (sans restriction), sans oublier le délicieux diner préparé par l'auberge où nous avons pu déguster selon nos goûts du chameau grillé, un tajine au chameau ou végétarien, et bien sûr le traditionnel thé … Dans le courant de l'après-midi, nous suivrons "Abdou" qui nous emmènera voir le musée du nomade, niché dans une ancienne casbah au milieu de l'oasis, et nous en racontera l'histoire autour d'un thé.

    Leur principale demande a été de leur faire de la publicité : alors ne nous en privons pas. C'était génial !

    Un petit problème pour l'un des véhicules : une simple crevaison … pas grave ! 

    Mercredi 12 : nous devons avancer, nous partons donc vers Tan-Tan pour rejoindre le camping l'Équinox. Il n'est pas 10 h et encore une fois, nous sommes flashés et écopons d'un PV pour excès de vitesse ! Tant pis pour nous, vous direz-vous, on est d'accord. Mais vous avouerez que c'est drôle : cinq véhicules en file indienne mais les radars ne sont pas assez rapides pour tous les flasher, alors seul le premier et le dernier  seront pénalisés !

    Notre brève escale dans ce camping ne sera pas non plus une réussite, sa situation n'est pas idéale et il n'y a rien à voir à proximité ! Nous décidons de repartir mais le gardien ne tiendra pas compte de nos arguments et nous fera payer la journée.

    Nous passons par Taroudant où se prépare un festival de marabouts et rejoignons la lagune de Khnifiss dite Naïla

    Voyage au Maroc 2017

     

    C'est - dit-on - l'unique endroit au monde qui inclut mer, lagune et désert, un véritable paradis aquatique et un miracle de beauté grandiose. Merci au Plan vert du Maroc qui protège de tels endroits ! On ne compte plus les espèces d'oiseaux qui nichent ou ne font que passer. Nous restons la nuit  et avant de rejoindre Tarfaya le lendemain, nous irons chez les pêcheurs du coin acheter du bon poisson frais, avis aux amateurs ! 

    Jeudi 13 : départ vers Tarfaya qui sera notre position extrême-sud avant de reprendre vers le nord. La nature change de visage, la côte  est déchiquetée, et les regs cèdent la place à de vieux lacs salés asséchés entourés de dunes. En cours de route, rencontre de dromadaires, puis déjeuner sur un parking avant d'aller sur la corniche. Cette ville ne présente pas grand intérêt par elle-même mais elle est connue pour la beauté de sa plage ; toutefois en raison des vents violents elle est fréquemment ensablée. Peu fréquentée par les touristes, c'est là qu'en 1927 Antoine de Saint-Exupéry écrit son premier roman "Courrier sud". Il venait d'y être nommé pour 18 mois  en qualité de chef d'aérodrome. Depuis 2004, un musée portant son nom est consacré à sa propre histoire ainsi qu'à celle de la ville à travers celle de l'Aéropostale. Nous retournons vers Tan-Tan pour la nuit mais nous opterons cette fois pour le  camping Atlantique. 

    Vendredi 14 : nous allons rallier Sidi-Ifni  en passant à nouveau par Tan-tan et Guelmim. Arrivée au camping El Barco en bord de mer, il n'y a presque personne. La saison se termine en effet pour  les camping-caristes qui viennent passer les quelques mois  d'hiver au Maroc. De son côté espagnol, cette ville a conservé quelques bâtiments coloniaux, mais ce n'est plus qu'une station balnéaire attirant les plaisanciers désirant s'écarter des sentiers battus. La place Hassan II et le marché central sont à voir. 

    Samedi 15 : nous rejoignons le camping international de Tiznit pour une journée de repos bien mérité. Il y fait très chaud ! Ici on trouve tous les artisanats, y compris  pour les camping-cars … L'un d'entre nous va donc expérimenter ce "on-dit" en faisant peindre sur sa "roulotte" un joli décor qui aura de surcroît l'avantage de camoufler un petit  défaut. C'est une réussite, alors un autre en fait autant juste pour le plaisir ! 

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    Dimanche 16 : pour commencer notre 4ème semaine, nous allons au camping "le Jardin" de Taroudant où le gardien offre un bouquet de roses à toutes les dames. Trois taxis nous emmèneront à la ville du "Sultan bleu" entourée de 6 ou 7 km de murailles roses (à ne pas rater le soir au moment du coucher du soleil) Il faut voir la place du Méchouar, la grande mosquée et bien sûr le souk des bijoutiers.  Pour le retour, certains ne sauront  jamais s'ils sont tombés sur un chauffeur de taxi ou un kamikaze ? Ils se posent encore la question ! 

    Lundi 17 : aujourd'hui à nouveau Marrakech mais par le col de Tizi- N-Test (2 100m) Cette route étroite, pittoresque, permet de franchir l'Atlas. Trop sinueuse, elle est peu fréquentée mais permet pourtant de découvrir les panoramas variés et grandioses du Haut-Atlas avec ses villages de terres et ses cultures en terrasse. Au départ, elle traverse la riche plaine de Souss et ses champs d'arganiers, puis la montée du col commence particulièrement spectaculaire sur près de 30 km. Nous ferons de nombreux arrêts en raison de sa difficulté. Après moult détours dans Marrakech, arrivée au parking de la Koutoubia. La soirée est consacrée à la place Jemaa El Fna. Nous ne cédons pas aux marchands ambulants, ni aux propositions de promenade en calèche car notre but est de diner. Pour terminer la soirée, encore un petit tour  et retour au C.C. 

    Mardi 18 : c'est en quelque sorte une journée libre, chacun fait ce qu'il veut. Pour certains le jardin Majorelle à l'ouverture, un vrai plaisir car peu de monde, suivi d'une  promenade tranquille ; pour d'autres souks et promenade en calèche. Dans l'après-midi, on se retrouvera au Relais de Marrakech pour la soirée et la nuit. Quelle chaleur  encore une fois !

    C’est à l’arrivée au Relais après les formalités d’usage que l’un des C.C. fait un caprice d’où sa difficulté pour rejoindre l’emplacement attribué. Boulot supplémentaire pour son propriétaire  qui s’en serait bien passé, tel que la vérification de la batterie, le démontage du cache sous les pieds du conducteur, etc.   

    Mercredi 19 : démarrage dudit C.C. sans problème ce matin, alors où allons-nous aujourd'hui ? Découvrir les cascades d'Ouzoud, mais une petite erreur de parcours  nous fait traverser Demnate où se prépare une commémoration officielle, beaucoup de monde, des voitures partout … Un demi-tour non sans mal et nous voici dans la bonne direction !

    Pause avant d'aller admirer cette rivière qui plonge sur plus de 110 mètres en un réseau complexe de cascades qui forment trois grandes chutes et plusieurs autres plus petites à 1 060 m dans le Moyen-Atlas. Ces cascades sont impressionnantes et font partie des plus surprenantes et des plus belles attractions du Maroc, c'est à qui prendra d'inoubliables photos ! Il est temps de rejoindre le camping L’Eau Vive au lac à Bin El Ouidane … vous avez dit camping ? On parviendra finalement à se caser et viendra le briefing habituel (lire "apéro") Surprise au retour dans les C.C. où un nuage de petites bestioles nous attend, elles ont même pris le risque de traverser les moustiquaires … la guerre est sans merci et on en sort gagnant ! 

    Jeudi 20 : vu la qualité du camping, on ne s'éternise pas et le jour de repos prévu est décalé. Mais la méchante batterie a rendu l’âme pour de bon, alors il va falloir mettre les cordes et tracter le véhicule pour le sortir du camping … Notre destination finale est Azrou, ce qui nous fait passer par Afourer, Beni Mellal, Kasbah Tadla, El-Ksiba, Khénifra pour finir à Azrou. À Beni Mellal, arrêt à la station-service pour le remplacement de la batterie, ce qui ne règlera pas tout (voyant défaut toujours allumé et une grosse fumée à l’échappement)

    Reprise de notre parcours mais on va bifurquer auparavant pour rejoindre les 40 sources de l'Oum-er-Rbia perché à 1 240 m d’altitude, qui donnent naissance à l'un des fleuves les plus longs du Maroc. Des routes étroites et sinueuses, puis une plus jolie, bordée de forêts de cèdre, de villages berbères, de troupeaux de chèvres qui s'enfonce subitement vers le village loti au pied de la montagne. Petite marche le long de la rivière et nous voici sur les hauteurs où le spectacle est assuré par ces superbes sources qui dévalent la montagne à toute allure dans un vacarme sonore assourdissant, mais aussi par l'insolite du lieu. En effet, les villageois ont construit des sortes de cahutes berbères qu'il est possible de louer, des huttes aux premières loges de la rivière et d'autres aménagées sur des sentiers parallèles. Il est temps de rejoindre en passant par Aïn-Leuh le camping de l'Émir à Azrou qui nous a été conseillé par un camping-cariste, merci à ce monsieur.  Ce lieu est très agréable, la vue d'ensemble est très jolie et un magnifique palais s'offre à nos yeux ; nous sommes peu nombreux. Même souci qu'hier pour la batterie défectueuse ! 

    Vendredi 21 : endroit parfait pour le jour de repos, très bon accueil, on y trouve des poules et leurs poussins, des lapins en toute liberté. Le pain offert gracieusement dès le matin inaugure une belle journée, le couscous qui nous est préparé pour le déjeuner est excellent, la visite du palais éblouira ceux qui s'y rendront, que demander de plus ! Le briefing se fera à l'abri en raison de la fraîcheur, avec la perspective d'un orage qui nous offrira seulement quelques éclairs, mais pas de pluie. 

    Samedi 22 : allons maintenant voir le fameux cèdre de Gouraud (grand cèdre mort en 2003) à l'entrée d'une magnifique forêt de cèdres à perte de vue. Conservé debout où il est encore visible, il était réputé comme le plus gros cèdre du Maroc, mais il est certainement fort probable que d'autres cèdres équivalents restent à découvrir dans le Moyen-Atlas. Les mesures de circonférence ont été prises l'arbre mort, dépourvu d'écorce. Si on considère un taux moyen d'écorce à 10%, sa circonférence avant sa mort devait avoisiner 8,30 m à 8,40 sur écorce.

    Parcourir la forêt de cèdres, c'est aller à la rencontre de singes magots qui sont là au milieu des humains, attirés par les cacahuètes, les bananes et autres gourmandises. Ils semblent tranquilles mais peuvent être féroces.

    D'ailleurs parmi nous,  une personne devra faire face à l'un d'eux venu lui voler ses cacahuètes. Quelle peur pour elle !

    Nous partons ensuite pour Ifrane, surnommée "la petite Suisse", qui est la plus européenne des villes du Maroc  car elle ressemble à une station de ski des Alpes, avec des toits de tuile rose surmontés de hautes cheminées. Elle est parfaitement entretenue ! Bénéficiant d'un climat très humide et tempéré, c'est en hiver que les précipitations ont surtout  lieu, mais il y neige beaucoup aussi.

    Une des rares curiosités d'Ifrane est un impressionnant lion qui se repose dans un îlot de verdure, alors nous allons bien entendu à sa rencontre. Taillé dans la roche, il est là méditatif, semblant plongé dans une profonde introspection. Ses dimensions sont impressionnantes (7 m de long, 2 m de haut, 1 m 50 de large) et depuis toujours, il intrique les visiteurs. Les rumeurs les plus diverses courent depuis très longtemps et sont inscrites dans la légende … Depuis quand est-il là ? Qui en est le sculpteur ?

    Poursuite de notre parcours  vers Fès El Jdid et ses richesses architecturales, où nous commençons par une longue marche dans ses souks, puis visitons la médersa Bou-Inania, école coranique. C'est la plus grande et la plus belle de la ville, son minaret dominant tous les autres. Face à cette médersa, il ne faut pas rater la célèbre horloge à eau (clepsydre) Dar El Magana achevée en 1357, elle fut conçue par un horloger, magicien à ses heures. Des poutres  sculptées supportent des bols en cuivre dans lesquels l'eau s'écoule pour marquer les heures, mais le secret du mécanisme a disparu avec son créateur. Réputée pour son esthétique, elle présente une façade en plâtre et en bois sculpté ce qui la rend aussi belle qu'ingénieuse. Dommage pour ceux qui passent à côté d'elle sans même la voir  parce qu'elle ne ressemble pas à une horloge contemporaine ! 

    Ne pas oublier bien entendu le palais Mnebhi du 19ème siècle où fut signé le traité de Protectorat français en 1912 et qui fut pendant un temps la résidence du maréchal Lyautey. Demeure privée richement restaurée, depuis l'indépendance ce palais abrite un restaurant marocain dans un cadre typique et préservé. Du haut de la terrasse, on peut admirer le paysage urbain historique de la Médina de Fès. Nous rejoignons le camping du Diamant vert pour la soirée, mais nos véhicules se croiseront et recroiseront avant d'en trouver l'entrée … 

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    Dimanche 23 : c'est notre cinquième semaine marocaine, personne ne semble trouver le temps long ! Nous avons vu hier que trouver une place de stationnement dans cette ville tient du parcours du combattant, d'où la présence de soi-disant gardiens de parking qui n'hésitent pas à vous faire payer bien que ce soit gratuit ! Il est donc décidé de visiter la seconde partie de la ville en prenant un minibus. Nous remercions sincèrement notre  chauffeur et notre guide "Rachid", qui nous feront faire le tour de Fès (16 km), découvrir sa fascinante médina, de son mellah où nous visiterons la synagogue. Notre passage dans une  poterie, nous permettra d'admirer des céramiques de toute beauté et de belle qualité, après avoir assisté à leur fabrication, allant du tour à la décoration minutieuse au pinceau et à l'assemblage des zelliges. Dans les ateliers, les volutes de fumée noire s'échappent des fours où l'on cuit l'argile. La culture, les connaissances et les explications de "Rachid" ont sans aucun doute contribué à l'amélioration de notre savoir. Il nous fera déambuler dans des souks totalement différents les uns des autres, d'où d'agréables surprises, puis au détour d'une des nombreuses ruelles au pavage irrégulier, un resto nous tendra les bras.  Lorsqu'il reviendra nous chercher, ce sera l'heure de se diriger vers les tanneries dont les techniques n'ont guère changé au fil des siècles. L'hygiène et la sécurité n'ont pas évolué et les tanneurs, plongés jusqu'aux genoux dans des produits chimiques, en subissent les conséquences. Même sans guide il n'est pas possible de rater ce quartier, en raison des puissantes odeurs de peau et de teinture qui vous y mènent ! Avant de nous séparer, il nous fera visiter une herboristerie où de sages conseils nous seront donnés. Pour finir, nous croiserons à un coin de rue un "métallier" installé là depuis de nombreuses années. Notre minibus nous attendant pour nous raccompagner au camping, Rachid nous quitte non sans avoir reçu de sincères remerciements mérités de chacun d'entre nous, tout comme le chauffeur d'ailleurs. 

    Lundi 24 : En avant pour Meknès, la plus modeste des quatre villes impériales, qui constitue l'une des destinations les plus marquantes pour la découverte du patrimoine historique du pays. Bâtie sur une colline que l'oued Boufekrane sépare de la ville nouvelle, on y trouve aujourd'hui encore de nombreux exemples d'architecture arabo-musulmane : le palais impérial Dar El Makhzen, la porte Bab Mansour qui permet de se rendre dans la médina classée par l'Unesco pour son caractère exceptionnel, le mausolée de Moulay Ismail, sultan bâtisseur de ces splendeurs, et bien sûr des médersas, des mosquées, etc. Un petit tour dans le jardin Lahboul permet de se reposer un peu et pourquoi pas une petite  promenade en calèche pour les amateurs ! 

    Ici comme ailleurs, on ne vit pas que d'amour et d'eau fraîche, alors il nous faut une grande surface pour le réapprovisionnement. Ce sera Carrefour !

    On part ensuite à la recherche du haras de Azrou (il ne se visite pas), d'un domaine vinicole (on ne le trouve pas) ! Mais en se rendant au camping Zehroun Bellevue pour la nuit, petit arrêt devant les commerces à Moulay Idriss pour avoir quelques renseignements complémentaires sur le fameux domaine et là il y a un garage Fiat. C’est le bon moment pour se faire aider, et tout va bien se passer. Le responsable appelle le technicien qui est dans un autre garage, il va venir, il ne reste plus à nos amis qu’à l’attendre pour que leurs soucis soient résolus. Nous partons donc vers notre agréable camping en pleine campagne où ils viendront nous rejoindre un peu plus tard avec un véhicule performant, très satisfaits tant de l’accueil reçu que de la sympathie du technicien. 

    Mardi 25 : notre camping n'est qu'à quelques kilomètres de Moulay Idriss, dans le pays du Zehroun, qui s’érige comme un haut lieu de la sainteté et de la spiritualité. Riche d’une histoire partagée entre plusieurs peuples, civilisations et religions, c’est aussi une cité  qui a emprunté le nom de son saint fondateur Idriss Premier, dont le fils fut fondateur à Fès de la première dynastie musulmane Idrisside du Maroc.
    Cette jolie bourgade est perchée sur deux éperons rocheux - Khibes et Tsaga - qui forment presque deux villages ; sa silhouette fait penser aux bosses du chameau. Le matin, elle apparaît en ombre chinoise, accentuant les lignes pures de son architecture, structurée autour de la médina et de sa grande mosquée. En pleine journée, elle baigne dans la chaude lumière marocaine, nous dévoilant son camaïeu de couleurs jusqu’au coucher du soleil. Étant un haut lieu de pèlerinage pour les Musulmans., la cité accueille le dernier jeudi d’août  le plus grand Moussem (fête religieuse mais aussi une fête tout simplement) du Maroc. Les festivités durent des semaines, mêlant fantasias, spectacles, processions et oraisons.

    Le massif du Zerhoun est l’exemple type du pays de vieille civilisation paysanne, où les montagnards se livraient à l’agriculture et à l’élevage. Ils sont connus par leur huile d’olive et leurs produits de terroirs tels que raisins,  prunes,  figues, fruits secs, miel,  etc. C’est aussi un creuset de savoir-faire artisanaux et d’échange entre les différentes civilisations amazigh, romaine, arabe, ibérique, portugaise … Dans cette ville qui est un vrai labyrinthe, quelques sites intéressants à ne pas manquer : le mausolée de Moulay Idriss bien entendu dont l’accès est interdit aux non-musulmans. Son accès en est barré par une poutre en bois qui marque la limite du horm (ou lieu sacré) Le minaret circulaire qui le domine est unique au Maroc mais de construction récente puisqu'il date de 1939. Il est couvert de faïences vertes sur lesquelles sont inscrits en une écriture stylisée, des versets du Coran. Un dédale d'escaliers et de ruelles permet de monter en haut du quartier de Khyber d'où une terrasse permet de voir l'ensemble de la petite ville. Il est temps maintenant de se rendre à Volubilis pour explorer cette ville antique romaine dont les ruines s’étendent sur plus de 40 hectares. Elle est entourée aujourd’hui d’oliveraies; c’est le commerce de l’huile qui la faisait vivre par le passé comme en témoignent de nombreux pressoirs à huile dans ses ruines. Créée au IIIème siècle avant J.-C., sous influence carthaginoise, elle fera partie du royaume mauritanien et connaîtra deux siècles de romanisation avant d’être abandonnée au IIIème siècle, à la chute de l’empire romain. Conquise par les Arabes au VIIème siècle, la cité devient musulmane et sera habitée jusqu’au XIIème siècle. Tombée ensuite dans l’oubli, ses édifices s’effondrèrent à la suite du séisme de Lisbonne en  1755. L’UNESCO a classé ce site comme patrimoine universel en 1997 et aujourd’hui on peut toujours admirer les vestiges de cette époque romaine : un forum, des thermes, un rempart avec 8 portes, de riches demeures dont les splendides mosaïques sont les éléments les plus remarquables, des huileries et des boulangeries, etc. Il est temps de repartir pour rejoindre le camping du Rif à Ouezzane pour la nuit. Si mes souvenirs sont exacts, je crois que c’est ici que de délicieux fromages de chèvre bio nous seront proposés …

    Mercredi 26 : notre remontée nous rapproche de la fin de notre virée marocaine. Nous allons aujourd’hui à Chefchaouen " la ville bleue" où nous stationnerons au camping Azilan jusqu’à vendredi matin. Peu de véhicules, facile donc de trouver l’endroit parfait pour s’installer, pas trop au soleil, emplacement bien plat, etc … Nous nous placerons finalement près d'une voiture et d'une tente de camping ; un peu plus tard nous verrons sortir de la tente un jeune "Touareg"! Après-midi  décontracté, à chacun ses loisirs. Les plus courageux iront à la découverte de la ville toute proche, on peut la rejoindre à pied en 20 minutes. Un petit chemin de chèvres descend sec vous amène à la médina, bien heureusement  il reste la solution du petit taxi !

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    Jeudi 27 : départ en ce qui nous concerne à la découverte de cette ville. La route à la sortie du camping nous mène à une place où passent les taxis, et là nous accompagne  l'âne qui s'y est installé. Il va et vient à longueur de journée d'un véhicule à l'autre, totalement libre et pas craintif pour un sou. A priori, il ne sort pas à l'extérieur, mais il doit avoir un petit besoin d'évasion … Pas de chance pour lui, le gardien qui doit le surveiller enfourche sa mobylette et le ramène dans le droit chemin !

    Appelée Chefchaouen (regarde les pics) ou Chaouen (sommets) en référence aux montagnes du Rif qui l'encerclent, cette ville compte parmi les plus belles villes du Maroc. Elle est connue pour sa médina composée d'une multitude de passages tortueux ; le rez-de-chaussée des édifices est peint d'un bleu lumineux d'où une atmosphère propre et fraîche, à laquelle les tuiles en terre cuite ajoutent une note andalouse, ce qui lui donne un caractère particulier. Dans cette médina qui est sans conteste la plus jolie du Rif, il ne faut pas manquer la grande place ombragée Uta-el-Hammam qui accueille nombre de cafés, de restaurants, la mosquée andalouse  dont la tour octogonale n'est pas courante, la casbah et son ravissant jardin.

    Chaque jeudi matin (c'est notre jour de chance) mais aussi chaque mardi matin, des marchands rifains et berbères confondus vous offrent entre autres un très grand choix d'épices. Quant à la place Mohammed V, son parcours est ponctué de curieux bancs en fer forgé et en céramique suite au réaménagement urbain dont elle a fait l'objet voici quelques années.

    Enfin, en vous rendant au nord-est, vous trouverez en bordure de la médina la source Ras el Ma où l'on peut voir des femmes en train de laver leur linge à l'ancienne, c'est-à-dire aux lavoirs.

    De retour au camping, nous dégusterons le tajine et la salade commandés au restaurant. Depuis notre arrivée, nous n'avions guère eu de souci sur le plan météo, mais cette nuit sera ponctuée d'averses de grêle et de pluie !

    Ici aussi, tatouage au henné mais nettement plus beau que celui de l'arrivée et sur le bras … 

    Vendredi 28 : il est temps de continuer notre route vers Tanger Med car c'est bien de partir, mais il faut  revenir. On se dirige vers Tétouan, toujours accompagné par le mauvais temps, avec cependant l'intention d'y faire un arrêt. La circulation infernale nous fera tourner en rond sans trouver un emplacement pour stationner et seul un équipage (plus doué que les autres sans aucun doute) aura cette chance. De ce fait, direction du Marjane (supermarché) pour le réapprovisionnement et de là, nous rejoindrons le camping Al Boustane de Martil où on a les pieds dans l'eau les jours de pluie. Bien équipés, les intrépides iront en ville, cette station balnéaire moderne surpeuplée en été est désertée hors saison ; ils en reviendront en taxi ce qui vous donne une idée du temps qui ne s'arrangera pas. Bien sûr, chacun se calfeutre dans son véhicule en attendant que ça s'améliore.

    Samedi 29 : hélas il n'y a aucune amélioration de la météo ce qui oblige au moins l'un d'entre nous à déplacer son véhicule pour pouvoir en sortir sans prendre un réel bain de pied. Nous nous dirigeons vers Tanger Med pour tenter la traversée aujourd'hui, tout en sachant que des voyageurs y ont été bloqués plusieurs jours en raison du temps.

    Nous avons de la chance, les traversées reprennent, c'est donc une question de patience. Notre ferry quitte le port à 15 h 20 (avec un certain retard), à 17 h  nous sommes à Algésiras et il ne pleut pas ! Nous nous rendons sur le même parking de Palmonès  pour la nuit.

     

    Dimanche 30 : notre beau voyage tirant à sa fin, de Palmonès nous partons pour Alicante en passant par Malaga, Lorca (pause déjeuner) et en apercevant au loin La Sierra Nevada. La station- service du parking Villafranqueza à Alicante dispose d'un enclos sécurisé où  passer la nuit en toute tranquillité pour une somme modique. C'est ce qu'il nous faut ! Un voyant sur un des véhicules s'est allumé pendant le trajet, alors son équipage est soucieux. 

    Lundi 1er : la décision est prise de passer chez Alimotor pour résoudre le problème, mais c'est la fête du travail, donc fermé. Deux équipages partent les premiers, les trois autres veulent les rejoindre mais ne les retrouvent pas. Alors on se disperse et le soir venu, nous ne serons plus que trois à l'aire de service de Vic pour la nuit. C'est un endroit fort reposant et il n'y a pas foule non plus. Le soir ce sera un très beau coucher de soleil qui s'offrira à nos yeux, le lendemain matin ce sera une montgolfière. 

     

    Mardi 2 : grâce aux téléphones portables, rendez-vous est pris pour ceux qui le peuvent de se retrouver à la Jonquera pour déjeuner ensemble. "El buffet libre" nous accueille, on y mange fort bien. Le moment est venu de se séparer et chacun va regagner ses pénates avec de beaux souvenirs, après avoir remercié chaleureusement l'auteur de ce parcours soigneusement préparé et organisé. 

     

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